Une vision personnelle de la peinture
Le peintre comme voyageur de l’improbable
Je me considère comme un voyageur qui avance trait par trait, touche après touche. Je pars d’une impression fugitive, d’une lumière aperçue, d’une couleur rêvée. Sans savoir où je vais exactement, je me laisse guider par le processus créatif lui-même. La peinture est ainsi faite de détours, de ruelles, de chemins accidentés qui surgissent soudain et transforment l’œuvre en cours.
« Le peintre est un voyageur de l’improbable. »
Le temps et la lumière comme matières premières
Être peintre, c’est aussi être un voyageur du temps. Une toile fixe le présent, capture un instant fragile, l’inscrit dans un futur plus lointain : celui du regard du spectateur. La lumière, les reflets, les textures deviennent mes matériaux pour donner une forme visible à l’invisible.
La toile, un véhicule vers l’inconnu
Quand la peinture devient prolongation de soi
Chaque tableau est bien plus qu’une image. Il est une prolongation de moi-même, une continuité de ma pensée, une trace de ma vision du monde. La toile devient alors un véhicule : elle me transporte, mais elle m’échappe aussi.
Le rôle du spectateur : continuer le voyage
Une fois achevée, l’œuvre ne m’appartient plus vraiment. Elle devient celle de celui qui la regarde. Le spectateur prend alors le relais du voyage : il y projette ses émotions, ses souvenirs, ses propres visions.
« Une fois achevée, l’œuvre appartient au spectateur. »
L’art comme transmission et partage
Être passeur d’instant et passeur de temps
Peindre, c’est partager. C’est transmettre ce que j’ai ressenti à un instant donné, en espérant que d’autres puissent en capter l’écho. Je me vois comme un passeur : je décline le passé au présent, je dissémine aux quatre vents une réalité qui devient subjective dès qu’elle est contemplée.
Une invitation à explorer de nouvelles destinations
Mais le voyage ne s’arrête pas là. Dès qu’une toile est terminée, déjà d’autres formes, d’autres couleurs, d’autres tonalités me pressent et m’appellent. Chaque œuvre en devenir contient toutes les destinations possibles. L’improbable, soudain, devient envisageable.
Conclusion : pourquoi je peins
Peindre, pour moi, c’est avancer sur un chemin sans fin. C’est accepter l’incertitude, la surprise, l’imprévu. C’est transmettre une part de soi, mais aussi offrir au spectateur la liberté de voyager à son tour.
À travers mes expositions,
mes tableaux et mes cours de peinture,
j’invite chacun à entrer dans ce voyage.
Car la peinture est plus qu’une image : elle est une expérience,
une rencontre entre un regard, une émotion et une lumière.
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